Le corps de ferme
L’accès au château s’effectue par un porche d’entrée composé d’une porte charretière et d’une porte piétonnière. Ce porche donne accès à une vaste cour faisant office de basse-cour, en opposition à la haute cour intérieure du château. Cette cour spacieuse est bordée, sur trois de ses côtés, de bâtiments de ferme à usage agricole (étables, granges, écuries et maison d’habitation), datés pour l’ensemble du 17ème siècle.
La forteresse médiévale
Face à ce corps de ferme se dresse la forteresse médiévale. Les deux ensembles architecturaux étaient séparés par des douves en eau, qui entouraient le château jusqu’au 18ème siècle. L’accès principal s’effectue aujourd’hui au moyen d’un pont-levis restauré.
C’est la porte principale d’entrée, à l’Est, construite au 14ème siècle. Elle comprend deux tours en forme de fer à cheval. Son accès supposait la présence d’un pont-levis à flèche enjambant les douves en eau. Celui-ci a disparu en 1796, lors du combat pendant les guerres de Vendée et a été remis en service lors de la restauration en 2009. La défense de cette porte était assurée par une herse dont il reste la rainure et des chambres de tir de part et d’autre du couloir d’entrée.
C’est une petite cour intérieure autrefois dallée, à ciel ouvert, organisant la distribution et l’accès aux différentes salles du château.
Elle permet, ainsi, l’accès :
• Aux étages du châtelet par un escalier en vis.
• Au vestibule d’entrée au Nord et sa porte du 17ème siècle
• Au logis seigneurial au Sud et sa porte du 15ème siècle
C’est une salle légèrement en contrebas de la cour intérieure au Nord.
À l’origine, trois niveaux sur planchers se superposaient. La toiture provisoire actuelle repose sur le second niveau. Au rez-de-chaussée, une porte basse du 17ème siècle est aujourd’hui l’unique moyen d’accès à la cave située sous le logis seigneurial au Sud. Le premier étage est doté d’une très belle cheminée du 15ème siècle , ainsi que d’une fenêtre ornée de ses coussièges ou bancs de pierre.
C’est une cuisine modeste car elle servait uniquement à la préparation des repas . Deux cheminées de granit sont placées en vis-à-vis. La plus monumentale au Sud date du 15ème siècle et l’autre du 17ème siècle, est reconnaissable par la gueule de l’ancien four à pain.
Dans l’embrasure de la fenêtre, côté douves, une porte, puis un escalier offrent la possibilité de sortir à l’extérieur du château : cette issue est appelée, communément la poterne. Le carrelage en terre cuite et les fenêtres, côté cour, sont des remaniements du 17ème siècle.
C’est la grande salle noble du château, reconstruite au 15ème siècle servant à la fois de salle de banquet, d’apparat et de justice.
Côté douves, au rez-de-chaussée, elle est éclairée par une très belle fenêtre du XVème siècle, dont l’originalité résulte de son coussiège ou banc de pierre hémicirculaire et de sa fine décoration de colonnettes à tête humaine. Cette salle a été restaurée en 1997/1998 car s’était effondrée lors d’une tempête en 1983.
Le sol est, encore, dallé, par endroit, de grandes pierres datées du 18ème siècle, dites « Pierre de Pelochère », du nom de la carrière à Saint Pierre du Chemin, en Vendée.
C’est la tour-maitresse du château. Ce donjon est à la fois défensif et résidentiel. Composé de 4 niveaux, une chapelle au rez-de-chaussée, des chambres et antichambres aux étages supérieurs et une salle d’armes en partie sommitale, le tout accessible par un escalier de granit monumental en vis
Au rez-de-chaussée, l’unique salle voûtée du château (voute sur coupole) fait office de chapelle, à partir du 17ème siècle adjoint d’une sacristie et d’un lavabo liturgique. Au 15ème siècle, cette salle avait un usage militaire, d’où les trois petites casemates (chambres de tir) en contrebas de la pièce. Chaque casemate est, ainsi, défendue par une archère et une canonnière.
Chaque étage, à usage privatif de chambre, est éclairé par de larges fenêtres à traverse et meneau, munies de leurs coussièges. Certaines sont défendues symboliquement par des canonnières. Pour chaque antichambre attenante, on y retrouve cheminée, fenêtre mais surtout porte d’accès aux latrines. En effet, un immense conduit de latrines (2x6m) est incorporé dans l’épaisseur du mur du donjon et dessert tous les niveaux de la tour. Un conduit d’évacuation dans les douves est visible à la base du donjon.
Au dernier étage, s’ouvre le chemin de ronde, à l’origine couvert. Il repose sur des mâchicoulis et est protégé par un parapet de pierre. Le donjon culminant à 28m de haut est aujourd’hui tronqué. Il manque en effet une tourelle de guet (la guette) qui devait surplomber la toiture médiévale.